du 20 janvier au 20 mars 2011
Répondant à l’invitation de Claude Rutault, une classe de CE1 d’une école élémentaire de Belleville est venue, ce lundi 17 janvier, emprunter 25 toiles – une par enfant – parmi les 276 toiles qu’accueille la galerie, disposées en piles ou accrochées au mur. Jeudi, puis vendredi, ce fut au tour d’autres classes du quartier de Belleville de venir participer au dispositif.
Ces rencontres furent l’occasion pour les enfants de parler « peinture » avec l’artiste et les médiateurs, et d’aborder de façon ludique le protocole qui régit le travail de Claude Rutault depuis 1973 : les définitions/ méthodes (d/m).
Jeudi 20 janvier, jour de lancement du dispositif, artistes, galeristes et amis de CONTEXTS , se sont pris au jeu et sont venus prendre en charge la toile de leur choix. Certaines d’entre elles s’immisceront ainsi un temps dans une production personnelle, entre d’autres œuvres, puis reviendront prendre place au sein du dispositif.
A leur tour, les passants de Belleville et le public de CONTEXTS sont invités à venir prendre en charge une toile, en suivant cette même règle du jeu : venir emprunter une toile, agir sur celle-ci en la peignant, puis la restituer. Après un bref moment d’exposition, la toile sera repeinte de la même couleur que le mur et remise en circulation, devenant à nouveau empruntable.
Depuis 1973, l’œuvre de Claude Rutault s’attache, au travers de ses définitions/méthodes, à questionner les rôles respectifs de l’artiste – qui délègue une partie de la réalisation – et du public, qui, en tant que preneur en charge adopte un rôle singulièrement actif dans son rapport à l’œuvre.
Avec c’est pratique d’avoir un titre, l’artiste expérimente de nouveau, avec un public de proximité, l’abandon de l’objet fini en privilégiant le processus créatif et l’expérience au résultat, tout en continuant à s’intéresser aux problématiques posées par la peinture : la couleur, le format, le rapport de la toile au mur…
c’est pratique d’avoir un titre est le fruit d’une commande qui a réuni, en 2007, Claude Rutault, l’équipe de l’Antenne Jeune Olympiades (Paris, 13e) et Mari Linnman, médiatrice de l’action Nouveaux commanditaires proposée par la Fondation de France. Cette expérience qui dura deux ans à l’Antenne Jeune est aujourd’hui reprise par CONTEXTS qui met en place le prêt de toiles, avec plusieurs établissements scolaires de Belleville, mais aussi avec tous ceux qui en émettront le désir.