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Alfredo Jaar est né à Santiago du Chili en 1956. Il vit et travaille à New York.
Artiste, architecte et réalisateur, Alfredo Jaar est principalement connu pour ses installations photographiques.
Sous Pinochet, Alfredo Jaar suit des études d’architecture, qu’il interrompt après cinq ans pour se lancer dans le cinéma. Un jour, l’artiste tombe sur un sondage réalisé auprès de dix réalisateurs internationaux ; interrogés sur le métier qu’ils auraient aimé exercer en dehors du cinéma, neuf sur dix répondent : architecte. « J’ai eu un flash et j’ai décidé de terminer mes études avortées ».
A New York, Alfredo Jaar travaille dans un bureau d’architectes. « Dans cette ville, j’ai découvert qu’en cumulant l’architecture et le cinéma, je faisais des choses qu’on appelle ‘installations’ ». Aujourd’hui, Alfredo Jaar se considère comme un « architecte qui fait de l’art ». Il partage son activité entre des travaux pour les espaces d’exposition, des interventions publiques et l’enseignement « pour maintenir un dialogue avec les nouvelles générations d’artistes ».
Jaar traque non seulement les images, mais aussi leur absence ou leur rareté. Il crée des installations complexes qui combinent des éléments photographiques, architecturaux et théâtraux, ainsi que des dispositifs aussi divers que l’affiche, le caisson lumineux, l’installation monumentale et la salle de projection. La construction de l’espace sert à mettre en contexte la photographie, alors que la théâtralisation du dispositif transforme l’installation en un lieu de réflexion sur la production des images.
A travers les interventions publiques, les installations, la photographie et la vidéo, Jaar examine depuis trente ans la nature des images, la relation que le spectateur y entretient et la possibilité de produire de l’art à partir d’événements soit cachés soit déformés par leur médiatisation. Procédant par accumulation de textes et d’images, l’artiste cherche à interpeller le spectateur, tout en lui laissant toujours la responsabilité de l’interprétation. Nombre de ses productions pointent ainsi les enjeux de pouvoir entre le monde occidental industrialisé et les pays en voie de développement, les conséquences des conflits armés sur les sociétés, et le thème des relations Nord-Sud.
Son travail a été montré dans de nombreuses expositions internationales, telles que la Biennale de Venise (1986, 2007, 2009), à São Paulo (1987, 1989), à Istanbul (1995), à Kwangju (1995, 2000), à Johannesburg (1997), à Séville (2006), Liverpool (2010) et également à la Documenta de Kassel (1987 et 2002).
Il a également exposé au New Museum of Contemporary Art de New York (1992); à la Whitechapel Gallery à Londres (1992); au Musée d’Art Contemporain de Chicago (1992); au Moderna Museet de Stockholm (1994); au Museum of Contemporary Art à Rome (2005); à la Fundación Telefónica, à Santiago (2006); au Musée des Beaux Arts de Lausanne (2007); à la South London Gallery (2008) et au Hangar Bicocca and Spazio Oberdan de Milan (2008).
The Ashes of Pasolini a été présenté à la Biennale de Venise en 2009 et est actuellement montré au Musée d’art Joliette au Québec.
A Paris, Alfredo Jaar est représenté par la Galerie Kamel Mennour, où il a présenté, Three women, en février 2011.